Pourquoi n'avons-nous pas fêté le 8 mars ?

D'un point de vue historique, il existe un travail intéressant qui est celui de la reconstruction mythologique. Dès lors en ce 8 mars, nous nous proposons d'effectuer sommairement la reconstruction mythologique de cette journée internationale de la femme.
« Pourquoi est-ce le 8 mars qu'a été placée cette journée internationale de la femme ? » : posez cette question à l'un de vos concitoyens. Nous doutons qu'il saura y répondre. Ce n'est pas qu'il est inculte, il sait pourquoi le 14 juillet (fête de la Cinquième République) (1), pourquoi le 1er mai (Fête du travail), et ainsi d'autres dates bien connues. Pourtant, il haussera certainement les épaules concernant le 8 mars.
On sait bien pourquoi le 8 mars en 2025 : c'est qu'il y a eu une journée de la femme le 8 mars 2024, … Il y a donc, vous en conviendrez sûrement, eu un premier 8 mars, journée internationale de la femme.
La frange la plus cultivée de la gauche n'est sans doute pas sans savoir que Clara Zetkin est dite à l'origine de la journée internationale des femmes. En effet, en 1910, elle aurait proposé l'idée d'une « Journée internationale des femmes » lors de la IIe conférence internationale des femmes socialistes qui réunissait une centaine de femmes venant de dix-sept pays différents.
L'année suivante, le 19 mars 1911, la première journée internationale des femmes fut célébrée pour revendiquer le droit de vote des femmes, le droit au travail, et la fin des discriminations au travail et tout le bric-à-brac féministe qui accompagne ces fameuses revendications.
D'accord, la première journée internationale des femmes s'est tenue le 19 mars : mais que diable est-ce aujourd'hui devenu le 8 mars ? Qui a bien pu vouloir utilement reculer la date de onze jours pour la faire tomber le 8 mars ?
Les années suivantes, d'autres journées internationales des femmes ont lieu. C'est en 1917 que le 8 mars se signale : en effet, à Petrograd, ont lieu ce jour là des manifestations d'ouvrières que les bolcheviks désignent comme le premier jour de la révolution russe (2). Ainsi, la révolutionnaire Alexandra Kollontaï évoque une « journée internationale des ouvrières », « devenue une journée mémorable dans l'histoire », lors de laquelle des « femmes, ouvrières et épouses de soldats » ont « [exigé] du pain pour leurs enfants et le retour de leurs maris des tranchées » (3).
Une spécialiste de la question Alexandra Gissi, dans son ouvrage « Un mythe incertain et inoxydable » indique que cet événement consacre la date du 8 mars en tant que Journée internationale de la femme.
À partir de 1921, Lénine consacrera définitivement la date du 8 mars comme Journée internationale des femmes. Ainsi les pays du bloc de l'Est célébreront cette journée internationale des femmes le 8 mars de chaque année.
En France, c'est sous un gouvernement socialiste, celui de François Mitterrand, en 1982, que la journée internationale de la femme reçoit un statut officiel, bien qu'aucune loi ni décret ne le mentionne.
Il est donc évident que c'est l'idéologie communiste qui a permis de consacrer le 8 mars comme date de la journée internationale des femmes à travers le monde, et qui l'a fait émerger jusqu'en France (4).
Mais revenons à notre bon vieux 8 mars 1917. Enfin, pardonnez-nous, nous devons confesser notre difficulté à nous extraire de notre référence archaïque au calendrier grégorien. Nous semblons encore assujettis malgré nous au patriarcat et à la suprématie blanche. Il existe en effet d'autres calendriers et notamment un calendrier dit hébraïque…(5) Le 8 mars 1917 correspondait dans le calendrier hébraïque, au 14 Adar de l'année hébraïque 5677 (6). Évidemment vous l'ignoriez. Peut-être êtes-vous effectivement incultes : et dans votre inculture vous oseriez encore ajouter « Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre du 14 Adar 5677 ? ». Je vous avoue volontiers que j'aurais probablement eu la même réflexion si je n'avais pas remarqué que le 14 Adar 5677 était le jour de la fête de Pourim cette année là.
Pourim est une grande fête juive (7) et qui est originale dans la pensée juive dans le sens où aucune nation moderne ne possède de fête liée à un événement similaire. C'est donc, pourrait-on, dire une fête typiquement et spécialement juive. Pourim commémore les événements relatés dans le Livre d'Esther, à savoir la délivrance du peuple juif de l'Empire perse sous le règne Xerxès Ier, par le biais d'un massacre sanguinaire des Perses par les juifs.
La fête de Pourim est donc la représentation de l'extermination des ennemis du peuple juif et d'une des personnalités féminines les plus importantes de l'Ancien Testament aux yeux des juifs, à savoir la reine Esther (8).
De plus, la fête de Pourim est, selon les kabbalistes, comparable à Yom Kippour (9). Certains rabbins avancent même qu'elle sera encore célébrée « aux temps messianiques » alors même que les autres fêtes disparaîtront (10).
Imaginons que vous avez eu l'idée de créer un rite révolutionnaire en rapport avec la femme dans l'idée de libérer la femme socialiste de ses oppresseurs. Il vous faut un jour symbolique afin de consolider ce mythe : il vous faut trouver le jour de la femme révolutionnaire et libératrice. Dans cette optique, la question à se poser est celle-ci : y a-t-il eu des femmes dans l'histoire qui ont élevé le peuple à la lutte et obtenu un succès ?
Si l'on demandait à un Français de trouver un jour pour la journée de la femme, il se dirigerait sans doute vers une date marquante relative à la biographie d'une personnalité féminine française, telle que Jeanne d'Arc par exemple et ce d'autant plus s'il est patriote.
N'est-il pas naturel en ce cas que la même question posée à un communiste appartenant au groupe socio-culturel israélite le conduirait à prendre une personnalité féminine juive telle qu'Esther comme référence ?
Ne serions nous donc pas fondés à penser que dans l'esprit de certains dirigeants juifs de l'Internationale (11), la figure d'Esther incarnait « la lutte des camarades féminins » et qu'il était heureux de pouvoir choisir le 8 mars au vu du contexte de 1917 pour établir cette date comme journée internationale des femmes ?
Pourim, nous l'avons-dit, est la fête de l'extermination des ennemis des juifs. Mais qui sont ces ennemis ? S'agit-il seulement du peuple perse de la Bible, ou s'agit-il encore et actuellement des entités nationales historiques qui se sont enracinées dans des références chrétiennes ou qui posent problèmes au projet d'un plus grand Israël ?
Dès lors, il était pertinent, dans cette logique, de créer une journée internationale de la femme en la fondant en 1917 sur la fête de Pourim. D'une part, parce qu'une telle journée, de par sa nature, est par définition anti-nationale (ou à tout le moins elle permet de forcer le cadre national et de le faire imploser). D'autre part, car la déformation de la femme et de ses missions anthropologiques à travers le féminisme issu de l'idéologie marxiste a été et continue d'être l'opération subversive permettant de miner les fondements de l'existence nationale, en détruisant la famille, pilier déterminant de la vitalité du peuple et, par conséquent, du destin national.
La journée internationale de la femme est donc aujourd'hui la fête des ennemis de l'être historique des nations européennes, lesquels se glorifient, se réjouissent, de la mort des nations par la destruction du modèle féminin authentique et son remplacement par une caricature moderne.
Et quant à la fameuse sentence, qui se veut moderne « Il ne faut pas laisser cette fête aux gauchistes et aux féministes », prononcée avec un ton parfumé aux relents d'une pensée étriquée et réactionnaire, nous répondons : « Ce qui appartient au marxisme et au mondialisme, laissez-le aux marxistes et aux mondialistes, ce qui appartient au nationalisme, rendez-le aux nationalistes ! ».
En effet, il serait bien plus pertinent de proposer l'instauration de fêtes en l'honneur de la famille (12), des épouses, de la maternité, à des dates qui auraient un sens par rapport à notre histoire nationale.
De manière générale, il est essentiel de réaffirmer la nécessité de mener une guerre culturelle fondée sur les principes exigeants d'une lutte révolutionnaire. Cela implique, avant tout, de développer nos propres références et de refuser de nous soumettre à celles de l'adversaire, de nous munir d'un vocabulaire qui nous soit propre et de ne pas emprunter celui que voudrait nous imposer l'ennemi. Or, cette démarche fait cruellement défaut dans les partis dits populistes, souvent qualifiés d'extrême droite (comme le RN ou Reconquête), dont le processus de normalisation – illusoirement appelé « dédiabolisation » – contamine hélas un trop grand nombre de militants de la cause nationale. Cela démontre plus que jamais la nécessité de constituer un bloc politique cohérent, véritablement opposé aux propagateurs sectaires de l'idéologie cosmopolite et mondialiste.
Un tel bloc doit être capable, face à la décomposition morale et contre les coteries promouvant toutes les formes de déviance sexuelle et d'anarchie sociétale, de défendre la famille traditionnelle et, plus largement, une conception de l'ordre social fondée sur les fonctions anthropologiques naturelles et traditionnelles des deux seuls sexes.
Seuls les nationalistes constituent aujourd'hui un véritable pôle de résistance solide, bâti autour d'une doctrine claire, d'un engagement indéfectible et d'une constance inébranlable dans le combat. C'est pourquoi il est plus que jamais nécessaire d'appeler à une convergence des forces révolutionnaires autour du nationalisme.
Contre le féminisme, le marxisme et tous les fléaux idéologiques du cosmopolitisme mondialiste, l'heure est venue de s'investir avec détermination dans la construction d'un nouveau Front nationaliste, porteur d'un ordre social nouveau et d'une révolution nationale indispensable à la renaissance de notre Peuple, de sa démographie et de sa Patrie historique.
Hilda Lefort & Bruce Maclard
1. Il ne connaît toutefois
probablement pas la réalité exacte des événements du 14 juillet
1789 et ignore assurément ce qu'a été la Fête de la Fédération…
Il serait peut-être pertinent de renvoyer à ce propos au texte de
Pierre Sidos sur le sujet : Pierre Sidos, « Le 14 juillet »,
https://pierresidos.wordpress.com/2019/07/30/le-14-juillet/
2. https://lejournal.cnrs.fr/articles/journee-des-femmes-la-veritable-histoire-du-8-mars
3. Alessandra Gissi (trad. Anna Bellavitis et Nicole Edelman), « « Un mythe incertain et inoxydable » : le 8 mars en Italie (1910-1958) », dans Anna Bellavitis et Nicole Edelman (dir.), Genre, femmes, histoire en Europe, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2011
4. Il est donc erroné de prétendre que la journée du 8 mars 1857 est à l'origine de cette journée, comme certains idiots de la droite le suggèrent parfois. Françoise Picq a en effet démontré que cette idée relève d'un mythe totalement infondé : Françoise Picq, « Journée internationale des femmes : à la poursuite d'un mythe, Women's international day, pursuing a myth », Travail, genre et sociétés, no 3, 0000-00-00, p. 161–168
6. https://calendar.zoznam.sk/jewish_calendar-fr.php?
8. https://fr.wikipedia.org/wiki/Esther_(Bible)
9. Tikkounei Zohar 57, Encyclopedia Judaica 2008.
10. T.J. Meguila 5a ; Mishné Torah, Hilkhot Meguila 3:18.
11. De la même manière que certains catholiques dits « intégraux » ou « traditionnels » ont joué un rôle important dans certains mouvements nationalistes ou fascistes dans certains pays, il n'y a rien de délirant (de conspirationniste), ni d'insultant ou de provoquant à envisager que certaines personnes issues du groupe socio-culturel israélite aient pu jouer un rôle déterminant dans la prise de pouvoir bolchévique en 1917
12. Comme cela s'observe d'ailleurs actuellement en Russie post-soviétique : https://crsc.fr/celebration-de-la-journee-de-la-famille-de-l-amour-et-de-la-fidelite/